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Janvier a été porteur pour les marchés actions dont la trajectoire haussière s’est poursuivie dans la lignée du dernier trimestre de l’année 2023. Ainsi, les actions globales ont rapporté près de 3% en euros, tirées par les marchés américains (+3,5% en euros) qui surfent toujours sur la vague de l’intelligence artificielle. En Europe, la performance est positive, mais reste plus modeste que celle des États-Unis puisqu’elle s’affiche à 1,6%. Quant aux marchés émergents, ils sont toujours à la peine car ils continuent de faire les frais d’une économie chinoise en pleine crise immobilière.
Les secteurs de la Technologie, que ce soit aux États-Unis ou en Europe, accompagnés des Services de Communications, ont été les plus porteurs à travers les thématiques de l’intelligence artificielle et des semi-conducteurs. Notons aussi une bonne performance de la Santé, poussée par la thématique des médicaments contre l’obésité et de la Finance, qui devrait profiter d’une bonne marge d’intérêt et d’une économie robuste.
Du côté obligataire, les mouvements ont été peu surprenants. La légère remontée des taux en ce début d’année a corrigé leur dégringolade survenue lors des deux derniers mois de l’année passée. Ainsi, le taux de référence américain à 10 ans s’est rapproché de 4,2% durant le mois après avoir achevé 2023 en-dessous de 4%. Le Bund, quant à lui, s’est retrouvé près de 2,20% fin janvier après avoir clôturé l’année dernière autour de 2%.
Le secret de la forme olympique des marchés américains : des chiffres économiques particulièrement robustes.
Les données liées à la croissance estimée au quatrième trimestre de 2023 parlent d’elles-mêmes : d’abord attendu à 2,0%, le chiffre officiel s’est affiché à 3,3% ! En même temps, l’inflation sur le même trimestre s’établirait exactement à 1,5% ! L’autre chiffre phare a été la création d’emplois, estimée à 353 000 en janvier, contre une attente déjà élevée de 185 000. En somme, des chiffres économiques solides qui ne semblent pas être source d’inflation encouragent les investisseurs à investir en actions.
En Europe, les attentes de croissance restent plutôt stables pour cette année, contrairement aux États-Unis où les chiffres continuent d’être révisés à la hausse. Si les indicateurs manufacturiers, à savoir les PMI, affichent une certaine stabilisation en Europe comme dans le monde, la principale inquiétude provient d’éventuels retards que pourra accuser la Banque centrale européenne (BCE) dans les baisses de taux qu’elle devrait effectuer cette année. Même si le risque d’une détérioration économique supplémentaire semble limité pour l’instant, le risque d’une BCE trop restrictive pendant trop longtemps reste d’actualité et pourrait différer le rebond économique prévu pour la deuxième partie de l’année. L’aspect positif en Europe reste sans doute le taux de chômage qui continue d’être historiquement bas, sans compter un retour possible du pouvoir d’achat cette année grâce à des salaires qui devraient croître plus rapidement que les prix.
Dans un environnement macroéconomique où l’inflation était l’ennemi numéro 1 pendant ces deux dernières années, les marchés semblent à nouveau accorder plus d’importance à la croissance économique, moteur des bénéfices des sociétés. La bataille contre l’inflation n’est pas tout à fait terminée, mais les marchés anticipent qu’elle ne sera plus un problème d’ici la deuxième moitié de l’année. C’est pour cette raison qu’ils préfèrent se focaliser sur la croissance qui continue d’être résiliente.
Nous recommandons toujours de rester fermement investis sur les marchés actions, avec un équilibre géographique entre d’une part des marchés américains portés par le thème phare de l’intelligence artificielle et d’autre part des marchés européens peu chers, qui pourront aussi profiter d’un rebond de l’activité sur le Vieux Continent sur la deuxième moitié de l’année. D’un point de vue sectoriel, nous avons progressivement relevé la procyclicité de l’allocation. En d’autres termes, nous recommandons de surpondérer des secteurs pouvant bénéficier d’une économie toujours robuste, tels que la Consommation discrétionnaire et la Finance, tout en réduisant l’exposition à des secteurs plus défensifs comme les Services aux Collectivités.
Sur le plan obligataire, nous recommandons une duration modérée du côté américain pour profiter des fléchissements de taux que la Réserve fédérale américaine (Fed) devrait opérer cette année tout en bénéficiant d’un certain effet multiplicateur. Du côté du Vieux Continent, la duration recommandée est un peu plus longue et proche de celle du marché compte tenu de son économie plus fragile.