Activinvest
Car vous privilégiez la relation avec un Conseiller Private Banking spécialisé dans les fonds d'investissements et ETFs.
En septembre, les marchés actions sont restés pris au piège du mauvais élan qui s’est enclenché en août : les actions globales perdent près de 2% en euros à l’issue du mois (soit 4% en dollars, nous reviendrons plus loin sur l’effet devise). Nous voilà par conséquent plongés dans un environnement global plutôt hostile à la prise de risques pour lequel les raisons ne manquent pas : des taux qui grimpent, une hausse du pétrole et du dollar, sans oublier l’effet saisonnier défavorable de coutume sur les marchés.
En termes régionaux, les marchés développés ont été davantage touchés par rapport aux marchés émergents. La vente a été plus conséquente aux États-Unis qu’en Europe, dans ce mois où les marchés obligataires ont à nouveau été l’épicentre des troubles.
En effet, le taux américain à 10 ans est passé de 4,10% à près de 4,60% et son homologue allemand a également connu une augmentation significative en passant d’environ 2,50% à 2,90%. En même temps, les réductions de production du pétrole annoncées ont fait flamber les prix, prolongeant le mouvement de hausse né en juillet pour atteindre les 95 dollars le baril à l’issue du mois.
En plus d’une offre limitée, la demande s’est avérée robuste cet été, notamment pour les transports. Or, dans les mois à venir, la demande pourrait être davantage touchée par des secteurs sensibles à la croissance économique, ce qui pourrait calmer la pression haussière des prix de l’or noir.
Enfin, le billet vert en appréciation est le dernier trait caractéristique de l’environnement de marché actuel, et peut être perçu comme symptomatique d’une aversion au risque. La résilience de l’économie américaine face à une économie européenne fébrile renforce le dollar. Aussi, la dynamique de différentiel des taux est redevenue favorable au dollar face à l’euro.
Ce triple mouvement haussier des taux, du pétrole et du dollar a défavorisé les actions.
Sur le plan économique, la baisse de l’inflation dans la zone euro est la meilleure nouvelle du mois : l’inflation passe de 5,2% en glissement annuel à 4,3%, et l’inflation core tombe de 5,3% à 4,5%. De l’autre côté de l’Atlantique, la croissance américaine tient bon pour le moment. La troisième estimation de croissance pour le deuxième trimestre s’élève à 2,1%.
Avec un bémol toutefois : la consommation s’affiche à un niveau plus faible que dans les précédentes estimations. Si jusqu’à présent, la consommation a été supportée par des hausses des salaires et une épargne qui remonte aux chèques distribués pour faire face aux déboires économiques liés à la pandémie, le récit s’inverse aujourd’hui. L’épargne liée au Covid a presque totalement disparu et la croissance des salaires n’est plus aussi forte qu’il y a quelques mois.
En somme, l’environnement économique se complexifie à mesure que la politique monétaire reste restrictive. De plus, les niveaux de valorisation peu attractifs sur les actions vis-à-vis des obligations nous poussent à recommander une allocation peu risquée.
Ainsi, nous recommandons une sous-pondération légère sur les actions vis-à-vis des obligations. Sur le plan sectoriel, nous mettons en avant la Consommation de Base et les Services aux Collectivités qui présentent une certaine stabilité des bénéfices lors de périodes économiques complexes. Sur le plan obligataire, nous mettons en avant les obligations souveraines qui deviennent plus attractives avec la fin des cycles de hausses de taux des banques centrales. Même si les banques centrales restent encore très vigilantes en matière d’inflation, celle-ci ne s’étant pas encore stabilisée à 2%, elle s’affiche à des niveaux bien moins effrayants qu’il y a un an. Avec l’impact des hausses de taux, nous devrions entrer dans un régime de croissance plus atone qui devrait aboutir à une inflation plus faible.