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Car vous privilégiez la relation avec un Conseiller Private Banking spécialisé dans les fonds d'investissements et ETFs.
Une scène identique à celle du mois dernier s’est jouée en octobre sur les marchés financiers. En effet, la période empreinte de volatilité se poursuit et les marchés actions ont perdu près de 3% en euros tandis que les rendements obligataires ont continué de grimper.
Bien entendu, l’appétit au risque a également subi le contrecoup des conflits armés au Proche-Orient et des résultats d’entreprises qui n’ont pas forcément aidé à rétablir le sentiment.
Comme c’est le cas depuis plusieurs mois désormais, les taux ne cessent de monter, alimentés par des chiffres économiques américains dont la résilience continue de surprendre. Les chiffres de la consommation et l’emploi, deux piliers de l’activité économique, demeurent très forts. Certes, les enquêtes de confiance manufacturières ou les chiffres de l’immobilier sont toujours à la traîne en raison des taux élevés appliqués par les banques centrales, mais le reste de l’économie, notamment les services, continuent de bien se porter.
L’écart de performance économique entre les États-Unis et l’Europe continue de se creuser. D’ailleurs, la première estimation de croissance au troisième trimestre est dans le vert à 1,2% aux États-Unis, alors que ce chiffre est dans le rouge en zone euro, à -0,1%. L’économie européenne, plus dépendante que les États-Unis du financement bancaire et plus sensible au cycle industriel global, se retrouve ainsi particulièrement en difficulté.
Aussi, les bonnes nouvelles en matière d’inflation continuent de se succéder de part et d’autre de l’Atlantique. L’inflation annuelle a atterri à 2,9% en zone euro et à 3,7% aux États-Unis. Certes, l’objectif de 2% fixé par les banques centrales n’est pas atteint, mais les chiffres vont dans le bon sens. D’ailleurs, les banques centrales semblent communiquer la fin de la campagne des hausses de taux, au vu des relèvements déjà effectués, du ralentissement économique à l’horizon et d’une inflation en déclin.
En ce mois baissier, les secteurs boursiers qui tirent leur épingle du jeu sont assez logiquement les secteurs les plus défensifs, à savoir les Services aux Collectivités et la Consommation de Base, mais aussi la Technologie qui retrouve des couleurs après un mois de septembre très fragile.
Ainsi, après une baisse des marchés actions entre août et octobre qui touche les 10%, il semble opportun d’ajouter du risque aux portefeuilles. C’est pourquoi nous recommandons un positionnement actions qui passe de sous-pondéré à neutre, les valorisations s’affichant à des niveaux plus attractifs et les indicateurs techniques révélant un marché « survendu ». S’ajoute à cela le fait que les scénarios de récession sont également repoussés dans le temps, ce qui redore au passage le blason des marchés actions.
En termes sectoriels, nous réitérons un message positif sur les Services aux Collectivités et la Consommation de Base. Si ces deux secteurs ont bel et bien connu des difficultés spécifiques, remontées des taux pour le premier, impact négatif potentiel des médicaments coupant l’appétit pour le deuxième, un rebond peut être attendu tant les mouvements ont été puissants.
Aussi, nous continuons de penser que l’environnement est propice à l’obligataire, segment sur lequel nous émettons un avis positif. Le cycle de remontées des taux des banques centrales s’achevant, l’obligataire gagne en attractivité compte tenu de l’inflation en déclin, qu’elle soit accompagnée ou non d’une récession. Les taux européens, comme américains, ont touché des niveaux attractifs, et leur rendement est susceptible d’amortir le choc si les taux continuent de grimper.