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Car vous privilégiez la relation avec un Conseiller Private Banking spécialisé dans les fonds d'investissements et ETFs.
Les marchés financiers ont continué d’être porteurs durant le mois de février, les bonnes performances des actions notamment ont encore donné le la. L’indice d’actions globales s’inscrit en hausse de 4,7% en euros, et signe une performance de plus de 7% sur 2024, qui l’amène à continuer sur sa lancée.
Du côté obligataire, l’heure est à la correction des mouvements quelque peu extrêmes survenus en fin d’année passée. Les taux souverains avaient fortement chuté en décembre et semblaient déconnectés de la volonté des banques centrales de les garder élevés encore un moment. Ainsi, en février, les taux ont continué de grimper : le taux américain à 10 ans a atteint 4,30%, et le taux allemand 2,45%.
L’appétit au risque continue d’être alimenté par une économie américaine qui surprend encore par sa résilience. Qu’il s’agisse du dernier trimestre de l’année 2023 ou du trimestre actuel, les attentes de croissance se situent autour de 3% annualisées, bien au-dessus du potentiel de croissance estimé à 2%.
En plus d’une consommation toujours soutenue par l’emploi et les salaires, l’investissement dans les infrastructures et les dépenses publiques persiste à créer de la croissance économique. Au-delà d’une croissance actuelle déjà forte, le marché anticipe également de potentiels gains de productivité issus de l’intelligence artificielle puisqu’elle est susceptible d’augmenter l’efficacité au travail dans bien des domaines. Le marché est donc porté par une économie américaine encore et toujours résiliente, et se projette déjà vers l’avenir avec tout ce que promet l’intelligence artificielle.
C’est naturellement qu’un parallèle est fait avec les années 1990. À cette époque, la Réserve fédérale américaine (Fed) avait orchestré avec succès l’atterrissage en douceur de l’économie, qui s’était accompagné d’une période de forte croissance et d’espoirs liés à l’avènement de l’ère d’Internet.
L’environnement actuel lui ressemble beaucoup. Comme dans les années 1990, nous sortons d’une vague de hausses de taux qui a permis de maîtriser une inflation tenace. Désormais, l’inflation est revenue autour des 3%, et nous pouvons attendre que les banques centrales effectuent des ajustements à la baisse sur les taux, sans pour autant réagir fortement comme dans le cas d’une récession.
Actuellement, le niveau de valorisation plus attractif est un avantage certain comparé aux années 1990 car les entreprises délivrent de biens meilleurs résultats aujourd’hui qu’à l’ère d’Internet. À cet égard, la thématique de l’intelligence artificielle ne fait pas que nourrir des espoirs : elle délivre déjà des bénéfices aux investisseurs, ce qui rend l’investissement plus rationnel. Par ailleurs, la concurrence des taux est également moins rude. Avec un taux réel américain à 10 ans qui était proche de 4% à l’époque, les taux augmentaient le coût d’opportunité de l’investissement en actions, alors qu’aujourd’hui, ils ne sont qu’à 1,90% et devraient être amenés à fléchir.
Dans cet environnement, nous recommandons de rester investis en actions, même si la progression de ces quatre derniers mois a été remarquable. À ce stade, une certaine rotation semble déjà s’observer avec des actions européennes, notamment l’indice Euro Stoxx 50 : il rassemble les grandes entreprises européennes de qualité, qui ont rattrapé leur retard par rapport à leurs homologues américaines, et les small-caps qui ont surperformé les grandes capitalisations en février. Il est fondamental de rester investis sur les grandes thématiques poussées par le secteur de la Technologie, mais aussi de continuer à se positionner en faveur de la rotation sectorielle que nous attendons depuis le début de l’année.
Sur le plan sectoriel, nous favorisons les secteurs tels que la Consommation discrétionnaire et la Finance qui pourront continuer à bénéficier d’un environnement macroéconomique porteur. Aussi, nous recommandons une surpondération du secteur des Services de Communication puisqu’ils profitent pleinement de la thématique de l’intelligence artificielle et présentent une croissance bénéficiaire notable.
Pour les obligations, nous apprécions le portage que délivre la classe d’actifs après des années de taux au plancher. Toutefois, les gains de capitaux espérés via la baisse des taux peuvent être timides compte tenu d’une économie encore trop résiliente, qui ne permettrait pas aux banques centrales de réduire rapidement les taux directeurs.