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Les marchés financiers clôturent l’année 2023 sur une note très positive : des données économiques très favorables indiquent une économie résiliente, l’inflation se stabilise et la Banque centrale américaine (Fed) ouvre la porte à des baisses de taux en 2024. En somme, les marchés adhèrent quasi pleinement au fameux soft landing.
Ainsi, l’indice des actions globales gagne plus de 3% en euros en décembre, et les performances enregistrées en Europe comme aux États-Unis ont atteint des niveaux similaires.
Sur le plan sectoriel, une rotation remarquable a eu lieu.
Les secteurs gagnants sur le mois n’ont pas été ceux qui ont enregistré les meilleures performances sur l’ensemble de l’année, mais ce sont bien des secteurs plus en retrait tels que l’Immobilier, l’Industrie, les Matériaux de Base ou la Finance. En même temps, deux types de secteurs ont été boudés et ont réalisé des performances moins spectaculaires qu’elles l’ont été à certaines périodes de l’année : les secteurs phares tels que la Technologie et les Services de Communications (qui regroupent les fameux Magnificent Seven), et les secteurs les plus défensifs tels que la Consommation de Base et les Services aux Collectivités.
Ceci révèle deux grandes tendances parmi les investisseurs sur cette fin d’année. La première est une volonté de se repositionner sur des secteurs moins chèrement valorisés par rapport à la Technologie et à la thématique de l’intelligence artificielle qui ont déjà connu des performances astronomiques et sont à des niveaux de valorisations très élevés. La deuxième tendance qui sous-tend cette rotation sectorielle est un réajustement des scénarii économiques que les investisseurs ont adoptés. L’inflation affichant des signes de stabilisation, les marchés anticipent des baisses de taux : les dernières projections de la Fed ont confirmé cette direction, ce qui permet d’entrevoir un éventuel prolongement du cycle économique grâce à un environnement monétaire plus clément. Ainsi, les secteurs susceptibles de profiter de baisses de taux et d’une stabilisation économique ont été privilégiés, alors que les secteurs les plus défensifs n’ont pas eu la faveur des investisseurs.
Du côté obligataire, la baisse des taux initiée en novembre s’est poursuivie. Ainsi, le taux américain à 10 ans a fini par chuter à 3,80%, contre 5% en octobre. De même, son homologue allemand est passé de presque 3% en octobre à moins de 2% en décembre. De bons chiffres d’inflation laissant présager que le pire est derrière nous sur le plan de la flambée des prix, accompagnés du discours perçu comme étant optimiste tenu par le Président de la Fed, ont permis aux taux de corriger les hausses brutales enregistrées en été.
Ainsi, après une année 2022 où les investisseurs avaient subi des pertes sur les deux classes d’actifs, un atterrissage en douceur de l’économie et une normalisation de l’inflation ont permis aux marchés financiers de retrouver des couleurs et d’afficher une performance positive sur l’année quelque soit le profil de risque.
En ce début d’année 2024, nous continuons de recommander un positionnement neutre sur les actions, quoiqu’en appliquant un discernement certain au sein de la classe d’actifs. Sur le plan sectoriel, nous conseillons de limiter le biais défensif qui s’exprimait à travers une Consommation de Base surpondérée et une Consommation Discrétionnaire sous-pondérée. À cet égard, il a été décidé de neutraliser le positionnement sur ces secteurs. Aussi, nous nous sommes prononcés en faveur d’une surpondération du secteur de la Finance, qui pourra profiter d’un niveau de taux encore relativement élevé et d’une poursuite de l’expansion économique.
Par ailleurs, le segment des petites capitalisations présente également de l’intérêt pour profiter d’une éventuelle rotation de style au sein des actions. Ce segment a très nettement sous-performé les actions à grosse capitalisation ces deux dernières années et se trouve désormais à un niveau de valorisation relative très attractif. Aussi, compte tenu de la baisse des taux qui pourrait faire redémarrer l’économie, ce segment est susceptible de marquer un retour en 2024.
Au sein de la classe obligataire, le risque de duration apparaît moins attractif après le fléchissement des taux récent. C’est pourquoi il semble opportun de limiter le risque de duration pour viser des maturités de 3 à 5 ans de sorte à profiter au mieux des baisses de taux que devraient opérer les banques centrales, notamment sur la partie américaine.