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Thorunn Egilsdottir
Corporate Communication Manager
15 février 2023

La génération Z et comment elle effectue ses opérations bancaires ?

La génération Z, née après 1996 est, par conséquent, la première génération qui n'a jamais connu un monde sans Internet. Ils sont stéréotypés comme des « guerriers sociaux », accros à la technologie. Selon diverses études, la génération Z est plus pragmatique, plus prudente, plus sceptique, plus responsable, plus globale et plus soucieuse de l'argent que ses prédécesseurs, les millennials. Nous avons parlé à Mary-Anna Eon à EY qui nous en a dit plus sur cette nouvelle génération qui refaçonne le monde.

1. Pouvez-vous décrire un jeune typique de la génération Z ?

Nous sommes des accros du numérique : un téléphone à la main, des écouteurs dans les oreilles et un ordinateur dans notre sac. Nous sommes une génération connectée, une génération qui a eu accès à une multitude d'informations dès son plus jeune âge, peut-être même trop d'informations. Nous sommes surtout une génération qui a grandi dans un monde instable, dans un monde stressé, dans un monde qui bouge rapidement, parfois brutalement

Cela peut sembler commun à toutes les générations, mais cette instabilité et cet accès à l'information nous ont amenés à rechercher profondément la stabilité et l'alignement avec nos valeurs.

En quête de notre vérité, nous sommes une génération qui cherche dans la surstimulation ambiante, l'interaction minimaliste avec le monde qui nous entoure. En effet, même s’il nous est possible de tout faire, de traverser le monde, de vivre 1000 expériences, la génération Z a du mal à faire des choix. Elle recherche l’authenticité, la simplicité, la bonne direction, le rêve à poursuivre tout en ne parvenant pas à s’y retrouver dans l’urgence sociétale et l’abondance de choix disponibles.

Aussi, notre génération est également l'une des premières à avoir reçu une éducation sur la responsabilité sociale et environnementale (tri sélectif, consommation bio et saisonnière, scandales de la fast fashion, égalité hommes/femmes, ...). Nous sommes donc probablement plus attentifs à ces questions. Ensemble avec les millennials, nous sommes des générations engagées. Surtout lorsque l’on sait que plus de 90% de ces deux générations combinées ont des objectifs liés à la durabilité dans leur vie.

Enfin, pour résumer, un jeune typique de la génération Z est un jeune adulte en quête de vérité et de simplicité. Sa quête de sens le pousse à penser différemment, à repenser ses interactions et à créer un réel impact sur la société et les méthodes de pensée traditionnelles.

2. Comment la génération Z prend-elle ses décisions d'achat et comment dépense-t-elle son argent ?

J'ai l'impression que nous sommes une génération qui consomme différemment de nos prédécesseurs.

Nos décisions d'achat sont plus impulsives, dans la continuité du j'aime, je « like » sur les réseaux, j'aime, j'achète dans la vraie vie. Une majorité de nos achats peuvent se faire du bout des doigts, instantanément, et cela change notre rapport à l'argent. Il est facile de consommer. Donc même s'il y a une contrainte budgétaire, c'est facile de comparer et de payer tout de suite.

Il y a aussi un aspect tendance. L'émergence des réseaux sociaux a permis de propager ce qui est en vogue et d'en faire un « must-have »pour s'intégrer et faire partie d'une communauté, de notre génération. D'autre part, le côté original, singulier est également recherché. Il y a une recherche d'individualité dans le collectivisme de la consommation.

C'est peut-être aussi une caractéristique du milieu dans lequel j'évolue, mais il y a une tendance à une consommation plus responsable, à la seconde main, au reconditionnement, éviter la fast fashion, investir dans des articles de meilleure qualité, quitte à payer parfois plus et à consommer moins.

Notre génération est aussi plus ouverte sur le monde. Nous voyageons plus, nous étudions à l'étranger et parfois même nous commençons notre carrière à l'étranger. Cette dynamique se démocratise de plus en plus dans la génération Z. L'expérience de l'ailleurs est importante. L'interaction avec le monde direct qui nous entoure, nos amis, notre famille, est également prioritaire. Pour autant, la qualité des relations est différente : plus superficielle, plus distanciée, sûrement, plus nomade. Il est maintenant rare de faire toute sa vie dans la même ville.

Pour résumer, je pense que c'est une génération en contradiction, pleine de paradoxe. Nos décisions de consommation ne sont que la partie émergée de l'iceberg. Consommer plus mais pour toujours moins cher. Consommer mieux mais parfois plus cher. Consommer comme tout le monde mais affirmer son individualité. S'ouvrir au monde mais être attentif à la création d'un chez soi. Être en quête d’authenticité mais pourtant préférer la solitude.

3. Comment la génération Z effectue-t-elle ses opérations bancaires ?

Nous effectuons nos opérations bancaires de manière numérique. Nous sommes minimalistes et connectés. L'efficacité doit être le mot d'ordre pour satisfaire cette génération. Comme le contenu que nous consommons en ligne, tout doit être simple, peu de texte, un contenu accrocheur et une navigation fluide. Pouvoir consulter ces comptes depuis son téléphone est essentiel pour cette génération ayant tout le temps son téléphone à proximité.

Il y a aussi un aspect de rapidité. La génération Z n'est pas très patiente. Parce que nous avons pris l'habitude d'avoir accès à l'information, au contenu rapidement, nous recherchons cette rapidité aussi dans notre relation avec notre Banque. Cela fait partie de l'impulsivité évoquée plus haut. Les transferts doivent être efficaces, l'accessibilité aux transactions aussi. Il n'est plus question de devoir passer par des intermédiaires pour effectuer un transfert. Même le paiement doit être rapide. Je paie avec mon téléphone en 2 secondes. J'ai accès à mes dépenses sur mon compte bancaire dans la foulée.

Un autre point crucial est celui des frais bancaires. Là où les autres générations étaient prêtes à payer des frais bancaires, la génération Z est beaucoup plus réticente. Payer des frais pour effectuer un virement, payer une carte bancaire, payer lors d'un voyage à l'étranger, ... Tous ces frais nous semblent superflus puisque nous savons que des alternatives « gratuites » existent.

Enfin, même si nous recherchons une expérience digitale fluide, nous voulons une interaction humaine qualitative. Si nous demandons à notre conseiller/ère, nous attendons un échange humain, une écoute et une compréhension de nos besoins et des informations précises et transparentes.

4. Comment la génération Z va-t-elle façonner l'avenir de la banque ?

La génération Z a déjà redéfini les codes de la banque moderne. La banque créée par cette génération est :

  • Une banque de plus en plus digitalisée et automatisée. Il ne s'agit plus de perdre du temps avec des appels au conseiller, ni de devoir s’impatienter avec des applications mobiles lentes avec 1000 pop-ups, ou d’attendre 1 semaine pour voir sa demande traitée. La banque de demain est une banque qui vit au rythme d'une génération rapide.

  • Une banque qui est toujours plus proche de son client. L'expérience client doit être en adéquation avec l'individu. Une personnalisation de l'expérience est importante. Il ne s'agit plus d'être un simple numéro de compte mais une personne avec ses propres particularités. La revendication identitaire passe aussi par la banque (genres, personnification des contenus, ...).

  • Une banque alignée sur nos valeurs et transparente. La confiance en la banque est essentielle, c'est pourquoi cette génération est plus autonome. La maîtrise des coûts, de l'information et des modalités bancaires permet d'être confiant et de pouvoir faire confiance. La banque doit proposer des produits et services en adéquation avec les valeurs et les ambitions de cette jeune génération.

5. Quels sont vos cinq conseils utiles pour les jeunes « zoomers » qui veulent acheter une maison et épargner pour l'avenir ?

Les 5 conseils utiles : 

1. Si vous voulez acheter un bien immobilier, il n'y a qu'une seule chose à considérer : l'emplacement, l'emplacement, l'emplacement. Acheter pour acheter n'a aucun sens. Le quartier, les projets immobiliers autour qui vont se développer dans les prochaines années, l'attractivité du lieu, tous ces critères correspondent à l'emplacement et sont cruciaux.

2. Se connaître soi-même est la chose la plus importante. Avoir un plan, c'est être capable de prévoir, d'investir en fonction de ses besoins. Être propriétaire, vouloir épargner pour une famille plus tard, créer une entreprise, voyager dans le monde entier... Les projets de vie sont personnels. Vous seul pouvez décider dans quoi et comment vous voulez investir votre temps, votre énergie et votre argent.

3. Il n'est jamais trop tard pour épargner et investir. EUR 100 par mois c'est EUR 1.200 par an et dans 20 ans c'est déjà EUR 24.000. Le principe est simple, c'est la régularité. Épargner n'est qu'une question d'habitude.

4. Diversification. Il ne sert à rien de mettre tous ses œufs dans le même panier. Pour assurer une stabilité maximale, il est important de diversifier vos investissements afin de ne pas risquer de tout perdre demain.

5. Investissez dans ce en quoi vous croyez. Investissez dans le monde de demain dans lequel vous voulez vivre. Chacun a des valeurs différentes. Assurez-vous que vos investissements représentent qui vous êtes. Risque modéré, investissement responsable et durable, entreprises ambitieuses, ... Vous avez le choix d'avoir un impact sur le monde de demain, faites-le en fonction de vos valeurs.

À propos du blog : 

 

Il devient urgent d’opérer une transition rapide vers une durabilité environnementale à l’échelle mondiale. Les entreprises et l'industrie ont d'énormes impacts sociaux et environnementaux. « Pourquoi est-ce important ? »  est un blog bimensuel qui vise à éclaircir ce sujet important à travers le regard de nos experts.


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