Êtes-vous curieux de savoir comment vos choix financiers peuvent réellement contribuer à la lutte contre le changement climatique ? Voulez-vous découvrir les initiatives innovantes mises en place au Luxembourg pour promouvoir la finance durable ? Dans cette interview, Laetitia Hamon, Head of Sustainable Finance à la Bourse de Luxembourg, partage ses idées et expériences sur ce sujet crucial. Pour comprendre comment vous pouvez faire la différence et être un acteur du changement vers un avenir plus durable, lisez cet article.
Comment peut-on rendre le numérique plus responsable?
Pouvons-nous rendre notre consommation informatique à nouveau écoresponsable ? Nathalie Thielemans, Directrice générale d’OXiane, et Valérie Viatour, Expert-conseil et formatrice en « Green IT », prodiguent cinq conseils utiles afin de nous permettre de réduire notre empreinte écologique.
1. Le « Green IT » permet-il de ralentir le réchauffement planétaire ?
Valérie : effectivement, le « Green IT » vise à freiner le réchauffement planétaire, car il contribue à préserver l’environnement. La réduction des déplacements professionnels au profit des visioconférences, du télétravail ou des lunettes connectées génère des retombées très positives ; dans ce cas, nous pouvons parler de « Green IT ». Le reconditionnement du matériel afin de prolonger la durée de vie des ressources constitue un autre exemple du numérique responsable. Tous les produits manufacturés ont besoin de matériaux et d’énergie qui engendrent des émissions de CO2 élevées. Cependant, les solutions ne manquent pas pour que l’informatique redevienne durable. Le meilleur moyen de réduire les émissions de carbone est d’optimiser l’utilisation des technologies de l’information. Pour chaque projet, les responsables informatiques doivent évaluer les émissions de carbone par rapport aux gains en carbone. En l’état actuel des choses, chaque entreprise devrait intégrer cette approche dans sa stratégie.
2. Pouvez-vous donner un exemple de « Green IT » ?
Nathalie : prenons l’exemple d’OXiane. La pandémie de Covid a modifié notre façon d’enseigner. Même si nous organisons encore des cours dans nos bureaux à Windhof, nous les proposons désormais également à distance. Les visioconférences destinées à nos étudiants engendrent une baisse des déplacements (à la fois pour nos formateurs et nos étudiants) et des embouteillages. En termes d’écoresponsabilité numérique, nous conservons les PC pour nos salles de classe et utilisons une VM pour les exercices. Le fait que nous n’achetons pas de nouveaux PC tant que les anciens sont toujours opérationnels contribue de manière significative au « Green IT ». En outre, nous avons transformé toute la logistique de notre Centre de formation. Nos évaluations et nos feuilles de présence sont remplies par voie électronique, et nos supports de formation sont envoyés par e-mail. Ils ne sont plus imprimés.
3. Qu’en est-il du gaspillage énergétique et hydraulique par rapport aux technologies traditionnelles ?
Valérie : je ne suis malheureusement pas en mesure de vous répondre avec précision, car il y a trop de paramètres à prendre en considération. Effectivement, il convient de fournir des chiffres et d’analyser toutes les étapes (transport, fabrication, utilisation, réparation, mise au rebut). Le « Green IT » pourrait prendre en compte une ou plusieurs étapes. À titre d’exemple, un appareil peut être conçu selon une démarche écoresponsable et faire l’objet d’une utilisation à outrance. Dans ce cas, il ne peut plus être considéré comme écologique. En d’autres termes, à l’heure actuelle, personne ne peut maîtriser l’ensemble de la chaîne de valeur.
Nathalie : en termes de gaspillage énergétique, je peux vous citer l’exemple d’OXiane. Afin de réduire notre consommation électrique, nous mettons en place actuellement des « Live Virtual Classes », qui nous permettent d’utiliser des machines virtuelles au lieu de gros serveurs.
4. Quels sont les inconvénients du « Green IT » ?
Valérie : comme pour toute technologie, le principal inconvénient est le paradoxe de Jevons ou « l’effet rebond ». Il s’agit du principe selon lequel les améliorations technologiques augmentent non seulement l’efficacité avec laquelle une ressource est employée, mais également l’utilisation et la consommation de cette ressource. En d’autres termes, la surconsommation pourrait dépasser les économies réalisées. Le paradoxe de Jevons s’appliquera probablement lorsque la 5G remplacera la 4G. Le nouvel Internet à très haut débit augmentera le trafic de données, tout en générant une offre (et une demande), non chiffrée à ce jour, de nouveaux matériaux.
Nathalie : cependant, la 5G permettra de réduire nos problèmes de connexion. Chez OXiane, cela signifie que nos « Live Virtual Classes » gagneront en efficacité.
5. Que ce soit à la maison ou au bureau : quels sont vos cinq conseils afin de mettre en pratique le « Green IT » ?
Les 5 conseils utiles :
1. Adopter la règle des « 5 R » : réduire, refuser, réparer, réutiliser et recycler.
2. Acheter uniquement des appareils durables.
3. Utiliser les appareils longtemps.
4. Adapter les appareils à l’utilisation.
5. Utiliser un écran plus petit.
À propos du blog :
Il devient urgent d’opérer une transition rapide vers une durabilité environnementale à l’échelle mondiale. Les entreprises et l'industrie ont d'énormes impacts sociaux et environnementaux. « Pourquoi est-ce important ? » est un blog bimensuel qui vise à éclaircir ce sujet important à travers le regard de nos experts.
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