L’utilisation des Open Data chez Spuerkeess
Pourquoi utiliser les « open datas » ? Nous avons discuté avec Romain Van De Louw et Marie-Astrid Cauquy, membres du service Data Management de Spuerkeess. Ils nous ont fourni des informations sur un cas d’usage spécifique, les risques immobiliers, des open datas dans leur quotidien.
Pourquoi les banques se tournent-elles vers l'Open Data pour évaluer les risques immobiliers ?
Les banques cherchent constamment à améliorer leur gestion des risques, notamment dans le domaine de l'immobilier où des fluctuations peuvent impacter leurs portefeuilles de crédits. L'utilisation de données ouvertes, telles que les informations sur les zones inondables ou la localisation des points d'intérêts comme les crèches et commerces, leur permet d'avoir une vue plus précise de l'environnement immédiat des biens financés par leurs crédits.
Comment l'Open Data sur les zones inondables aide-t-il à évaluer les risques ?
En utilisant les données publiques sur les zones inondables, les banques peuvent évaluer le risque de sinistre pour les biens immobiliers qu'elles financent. Cette information leur permet de mieux comprendre les éventuels dangers auxquels sont exposés les biens, ce qui est crucial pour évaluer la probabilité de remboursement des prêts associés.
Donc, en évaluant l'environnement où se trouve la propriété et en connaissant les risques associés, les banques peuvent décider où prêter de l'argent de manière responsable. Cela sert à éviter les financements pour des biens immobiliers qui pourraient présenter un risque élevé de défaut de paiement. En connaissant ces risques, les banques peuvent protéger leurs propres finances, mais également les intérêts de leurs clients.
En quoi la localisation des points d'intérêts influence-t-elle l'évaluation des risques immobiliers ?
La localisation des points d'intérêts comme les crèches, commerces, écoles, etc., est un indicateur important de la qualité de vie et de la demande immobilière dans une région donnée. Les banques utilisent ces données pour évaluer la valeur potentielle des biens financés et la stabilité économique de leur environnement, ce qui affecte directement le risque associé aux prêts immobiliers.
Quels sont les avantages pour les clients des banques dans cette approche utilisant l'open data ?
Pour les clients des banques, cette approche basée sur l'open data peut se traduire par des conditions plus transparentes et mieux adaptées à leur situation. En utilisant des données objectives pour évaluer les risques immobiliers, les banques peuvent également offrir des conseils plus pertinents aux emprunteurs, favorisant ainsi des décisions d'achat plus informées et responsables.
Quels sont les risques liés à l’open data?
Le principal risque lié à l’utilisation des open datas réside dans la qualité et la fiabilité des données disponibles. Pour la prise de décisions importantes, il est essentiel qu’elles soient précises, à jour et complètes. Il existe des données mises à disposition sur des plateformes open data qui n’ont pas été vérifiées ou proviennent de sources non officielles. Cela peut entrainer des lacunes dans la qualité et l’exactitude des données et ainsi compromettre des prises de décisions. La conséquence est une prise de décision erronée basée sur des informations incorrectes.
Conseils pour utiliser l'Open Data :
- Vérifier la source des données. Tournez-vous vers des acteurs connus et reconnus comme STATEC par exemple.
- Analyser la qualité des données. Assurez-vous de la qualité des données : leur exhaustivité, leur complétude, leur exactitude…avant de les utiliser dans vos prises de décisions.
- Collaborer avec la communauté. Impliquez-vous en contribuant à l’amélioration des données lorsque vous détectez des erreurs. Faites-les remonter qu’elles soient corrigées pour tous.
- Explorer les outils et les plateformes dédiées. Assurez-vous de la pérennité des plateformes de mise à disposition des données que vous souhaitez utiliser.
- Partager vos réutilisations avec la communauté. Envisagez de contribuer à l'écosystème de l'open data, la mise en commun permet d’aller plus loin.