19 septembre 2024

Transmission d’entreprise : D’entrepreneur visionnaire à CEO de Dessange Luxembourg

C’est un parcours à succès que marque la reprise par Ferdinand-Marc Gallinelli, du groupe Dessange au Luxembourg après avoir dédié pratiquement toute sa carrière pour cette marque française de renommée internationale. Lors de notre entretien, nous avons souhaité découvrir les motivations et les étapes qui ont fait de lui un entrepreneur de taille sur le marché luxembourgeois de la coiffure, ainsi que les détails quant à cette reprise d’entreprise qui a été accompagnée par nos experts Johny Basher et Franck Alter, de l’équipe « Transmission » au sein de Spuerkeess. Bonne lecture !

Dessange, un groupe international à forte notoriété

Jacques Dessange, considéré comme étant le coiffeur des stars de cinéma, a su bâtir un empire grâce à sa renommée. Aujourd’hui, le groupe est l’un des plus importants avec ses franchises présentes dans le monde.

1.400 salons

dans le monde (50 pays), dont 350 en France

230.000 clients

journaliers

5 marques

Dessange Paris, Fantastic Sams cut & color, Phytodess Paris, Coiffidis, Camille Albane

20.000 salariés

89 millions

d’euros de C.A

La présence de la marque Dessange au Luxembourg

Fondée en 1954 à Paris, la marque Dessange est apparue pour la première fois sur le marché luxembourgeois il y a 40 ans. Le succès du premier salon situé dans la rue du Curé a permis l’ouverture de nouveaux points de vente. Aujourd’hui, elle propose ses services auprès de cinq salons dispersés dans tout le pays. Son positionnement haut de gamme lui a valu son succès au Luxembourg, en ligne avec l’exigence de la clientèle locale.

Dessange fait partie des fournisseurs de la Cour grand-ducale, et est aussi le choix numéro 1 lors d’évènements de grosse envergure tel que l’Eurovision 2024 lors de laquelle l’artiste Tali a représenté le Luxembourg.

Dans notre studio, nous avons donné le micro à Ferdinand-Marc Gallinelli, CEO du groupe Dessange au Luxembourg Interview par Irène De Muur

Qui est Ferdinand-Marc Gallinelli ?

Le parcours de Ferdinand-Marc Gallinelli dans l’industrie du cosmétique débute à Paris, où après l’obtention de son brevet de maîtrise en France, il commence à travailler chez Dessange.

Coiffeur de formation, il est très doué dans ce qu’il entreprend et c’est grâce à sa technique remarquable, qu’il est nommé formateur pour les salons en Suisse où il part former les équipes pendant quelques années. Mais son expérience à l’étranger ne s’arrête pas là.

En effet, il rejoint le continent américain pour une expérience en aparté chez QVC, où il obtient durant quatre années d’affilée l’award « Customer beauty » pour la technologie dans le cosmétique. Il finit par rentrer en Europe pour ouvrir un salon de coiffure à Paris, puis un deuxième, et alors qu’il pense à retourner vivre « l’American dream », son expertise dans le monde de la coiffure et sa bonne réputation auprès du groupe Dessange, font que ce dernier lui propose alors de reprendre les salons du marché luxembourgeois.

Ainsi, en l’espace de quelques années, Ferdinand-Marc, homme aux origines italiennes qui incarne l’ADN mais aussi l’élégance Dessange, devient le CEO du groupe au Luxembourg.

Racontez-nous vos débuts au sein de Dessange. Pourquoi avoir choisi ce groupe, plutôt qu’un autre ?

Dessange veut des personnes avec l’ADN Dessange. Il faut pouvoir transmettre les valeurs et les codes de la Maison pour continuer à faire briller la marque.

F-M. Gallinelli

Ce n’est pas le fruit du hasard qui m’a fait mettre un pied chez Dessange. En effet, j’ai toujours aimé les choses raffinées, élégantes et de qualité et Dessange a toujours été le « premium » dans le monde de la beauté et de la coiffure. Déjà à l’époque, l’entreprise était réputée comme étant la référence, l’élite même, du milieu de la coiffure, dans laquelle il était possible pour les collaborateurs de gravir les échelons grâce à une forte implication et beaucoup de rigueur, c’est ce qui m’a attiré.

J’ai eu une école stricte et de haut niveau. D’ailleurs, pour y être admis, il fallait un niveau BAC car l’école souhaitait maintenir un taux de réussite de 100%. Et si l’on regarde les collaborateurs formés par Dessange aujourd’hui, la grande majorité ont eu des réussites fulgurantes : chefs d’entreprises, créateurs de chaines de salons de coiffure, etc.

Chez Dessange, lorsqu’on montre son implication et son envie d’évoluer, après des années d’expérience cumulées, on bénéficie d’un accompagnement pour accéder à des postes à responsabilités, tel que celui de « Manager » par exemple.

L’opportunité de reprise d’entreprise. Qu’est-ce qui vous a amené à reprendre les salons Dessange au Luxembourg ?

Voyant les résultats positifs de mes salons en France et la gestion quotidienne de ceux-ci, le groupe Dessange m’a approché afin de me proposer la reprise des filiales du groupe au Grand-Duché de Luxembourg. En effet, mon prédécesseur était à la recherche d’un repreneur et c’est le groupe qui s’est chargé d’en désigner un parmi ses collaborateurs. C’est ainsi que tout a commencé pour moi sur le marché luxembourgeois.

Changer de pays, de culture, d’envergure (100 collaborateurs au Grand-duché), m’a un peu fait peur au début je l’avoue, mais je n’aurais jamais pu refuser une telle opportunité.

Votre touche personnelle. Quels changements avez-vous apporté lors de la reprise ?

En devenant le propriétaire de la marque Dessange au Luxembourg et vu mon parcours, il était évident que j’allais apporter de la nouveauté. C’est ainsi que le spa capillaire a été lancé au siège (rue du curé) et à Bertrange (City Concorde), de même qu’une gamme de cosmétiques bio et végan, ainsi que des modèles de sacs en cuir italien. Cette offre complémentaire liée aux produits de beauté a été très bien accueillie par la clientèle luxembourgeoise.

L’acquisition des filiales luxembourgeoises. Quelles étapes avez-vous dû parcourir pour que la transmission d’entreprise se passe au mieux ?

Arrivant sur un marché nouveau, avec une clientèle aux besoins encore inconnus pour moi, j’ai tout d’abord choisi d’observer le fonctionnement existant des filiales en me rendant à plusieurs reprises dans les divers salons en « incognito ». Cela m’a permis d’évaluer l’opportunité de plus près, et de me faire une idée de l’actuel. Je me suis alors senti à la portée de cette reprise d’entreprise.

Les équipes locales étaient tellement ancrées dans la marque, extrêmement bien formées, à la pointe, et connaissaient très bien le marché luxembourgeois et les besoins de la clientèle, que la nécessité de faire une étude de marché ne s’est pas fait ressentir. Nous avons des collaborateurs aux compétences incroyables au Luxembourg, ce qui nous a bluffés et ce qui a été l’un des éléments déclencheur pour accepter la reprise.

Mon parcours au sein du groupe et le fait que j’ai été présenté par le directoire international du groupe Dessange, ont fait que mon nouveau rôle et mon positionnement hiérarchique ont très bien été acceptés par les collaborateurs locaux.

Spuerkeess a répondu à 100% avec brio à toutes nos demandes avant, pendant et après l’acquisition de l’entreprise.

F-M. Gallinelli

La relation bancaire. Quels critères ont été décisifs dans le choix de votre banque ?

Avant la transmission, le groupe Dessange disposait de son partenaire bancaire de longue date au Grand-Duché. Toutefois, en tant que nouvel arrivant dans ce pays, j’avais eu des échos très positifs quant à Spuerkeess, c’est pourquoi je suis allé moi-même tâter le terrain afin de me faire ma propre idée de l’offre bancaire du pays.

Avec son approche et les très bonnes conditions, mais aussi grâce au feeling lors des divers échanges avec les conseillers, Spuerkeess a su se positionner comme nouveau partenaire bancaire potentiel et a fait l’unanimité. Nous avons transféré tous nos comptes à la Banque et Caisse d'Épargne de l'État (Spuerkeess) au moment de la reprise.

Mon choix s’est d’ailleurs confirmé avec la rapidité et la pertinence des réponses reçues de la part de mes conseillers.

La vie est faite d’opportunités, de rêves et l’acteur majeur reste le dirigeant avec son partenaire bancaire pour faire une symbiose.

F-M. Gallinelli

Le conseil de Ferdinand-Marc aux futurs repreneurs d’entreprise

Un conseil très simple est qu’il faut vraiment sentir les choses personnellement. Si on est bien conseillé et bien accompagné avec un partenaire bancaire, que le projet est viable, que les calculs sont bons et que l’entrepreneur se sent d’y aller, il faut foncer !

Un projet de transmission ou de reprise en vue ? Parlez-nous en ! Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter notre équipe dédiée dès aujourd’hui pour discuter de votre projet et découvrir comment nous pourrions vous aider à atteindre vos ambitions.

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