À l’heure actuelle, il n’existe aucun rapport spécifique à la disposition du grand public détaillant les niveaux exacts de culture des données au sein des entreprises luxembourgeoises comparés au reste de l’Europe. L’indice de l’économie et de la société numériques (DESI) de l’Union européenne mentionne la culture numérique (digital literacy), pour laquelle le Luxembourg se classe 6e, mais celle-ci n’est pas directement lié à la culture des données. Pour mettre les choses en perspective, la culture high-tech n’a cessé d’évoluer au cours des 50 dernières années. Cela a commencé par la culture informatique, puis la culture Internet et des logiciels, puis la culture digitale, puis la culture des données de nos jours et la culture de l’IA demain.
Toutefois, les informations relatives à la culture des données recueillies sur les marchés américain et britannique correspondent aux tendances observées au Luxembourg. Lorsqu’il est demandé aux dirigeants quelles compétences sont devenues les plus importantes pour leur équipe ou leur département au cours des cinq dernières années, trois des cinq ensembles de compétences affichant les expansions les plus rapides au Royaume-Uni et aux États-Unis étaient les compétences liées aux données : la veille économique (41 %), la science des données (37 %) et les compétences de base en matière de culture des données (30 %).
Le Luxembourg étant un pays développé à revenu élevé, fortement axé sur la finance et la technologie, on peut raisonnablement en déduire que les niveaux de culture des données sont relativement corrects, en particulier dans des secteurs tels que la banque et la finance. Malgré tout, 54 % des dirigeants au Royaume-Uni et aux États-Unis estiment que leur entreprise présente un déficit de compétences en culture des données qui doit être comblé.
Enfin, chez PwC, nous avons observé une progression considérable de la culture des données au Luxembourg ces dix dernières années, ce qui nous rend optimistes pour l’avenir. Avec la démocratisation prochaine de l’intelligence artificielle, il sera indispensable de disposer de données fiables pour garantir le succès de l’IA, ce qui suggère une évolution imminente vers la culture de l’IA, soutenue par la culture des données.